mercredi 3 février 2010

Eiffel

On ne finira pas fragmentés
Ni en électrons ivres
Ni en éléments censurés d’une équation du hasard

Le cœur pesant de lumière
La balance penchera du côté de la Terre

Les blancs de nos yeux cousus les eux aux autres
On brandira les couleurs
D’un même regard
Dans une seule direction

On montera
Une tour d’os et de chair
Pour humaniser le ciel


Et les étés seront poivrés des grains de nos diverses beautés

Petite Eiffel dressée dans le temps
Née du croisement de nos doigts
Petite tour d’ivoire
Petite fée aux prétentions phalliques

On a démantelé les âges métalliques
Enrayé les circuits et brûlé les champs numériques
Assez de la noirceur du règne des richesses assassines
Nous voilà l’âme ardente et assainie
Le chant du corps retrouvé


Le sang est l’or le plus précieux
Les nuages l’ont compris
Ils s’abreuvent du feuillage
De cet arbre de Vie

Petite Dame aux pieds plantés dans ta planète
La sève de la flamme n’aura rien d’éphémère
Et tes muscles se tendent
A tous les étages du cosmos

Tes bras d’accueil
Tracent des arcs-en-sève
A travers l’armature de ta jupe
De petite fée
Comme des petits effets d’espoir ailés

Quand l’antenne de l’Esprit
Sortant de ton crâne fêlé
Echange des signes
Avec les cimes des soirs

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire